Coronavirus. Le variant anglais pourrait être 30 % plus mortel

Article publié sur courrierinternational.com

Ce vendredi 22 janvier, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre britannique Boris Johnson a fourni de nouveaux détails sur le “variant anglais”. Selon de nouvelles études, celui-ci pourrait être environ 30 % plus mortel.

1 610 décès le 19 janvier, 1 820 le 20 janvier, voilà plusieurs jours que le Royaume-Uni enregistre des chiffres de mortalité catastrophiques. La faute, disait-on, au “variant anglais”, une mutation du coronavirus qui rendrait celui-ci 50 à 70 % plus contagieux, selon certaines études. Mais si ce variant est certainement plus transmissible, on apprend aujourd’hui qu’il pourrait être également plus létal.

C’est en effet ce qu’a déclaré ce vendredi 22 janvier, Boris Johnson, comme l’explique The Times, qui détaille :

Le Premier ministre a affirmé qu’on lui avait dit aujourd’hui ‘qu’en plus de se propager plus rapidement, il y aurait désormais des preuves que le nouveau variant pourrait être associé à un degré de mortalité plus élevé.”

Un propos appuyé par Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement, selon qui, les personnes testées positives au variant anglais auraient environ un tiers de possibilités supplémentaires de succomber au Covid-19. Voilà qui pourrait également contribuer à expliquer le nombre très élevé de décès enregistrés outre-Manche dans les derniers jours.

Néanmoins, si Patrick Vallance s’est dit préoccupé par ces nouvelles informations, il a souligné qu’une incertitude sur les chiffres de la mortalité demeurait encore à ce stade.

Statistiquement, le conseiller scientifique a détaillé le risque majeur encouru pour un homme d’une soixantaine d’années comme il suit :

« Le risque moyen c’est que pour 1 000 personnes qui seront infectées avec le nouveau variant, environ 13 ou 14 pourraient mourir, contre dix auparavant.”

Voilà qui est effrayant, mais selon The Times, même si ces informations étaient confirmées, elles ne changeraient pas vraiment la donne, pour la raison suivante :

“’Variant meurtrier’ cela sonne beaucoup plus effrayant que ‘variant plus contagieux’ ; mais en réalité, c’est l’inverse qui est vrai. Car la logique cruelle d’une pandémie, c’est que le facteur réellement meurtrier reste le nombre de personnes infectées. Voilà pourquoi les épidémiologistes préféreraient sûrement avoir affaire avec un virus 30 % plus meurtrier qu’avec un virus 30 % plus contagieux.”

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