Une grande soirée de musique s’annonce…et à mon plus grand bonheur. La musique, c’est le meilleur moyen pour oublier tous nos maux. Tel que l’indique le célèbre proverbe d’Artistote, elle “adoucit les moeurs”. Un vrai besoin dans notre actuel quotidien….
Article publié sur telerama.fr

Ce samedi 23 janvier, Radio France réunit une centaine d’artistes sur les ondes de ses cinq stations. Une soirée qui verra se croiser Rebeka Warrior et Benjamin Biolay, Pomme et Pedro Winter. Un véritable soutien officiel au monde de la musique live, à l’arrêt depuis bientôt un an.
Les salles de concert sont fermées. Qu’à cela ne tienne, les scènes de la Maison de la Radio – et désormais de la Musique selon sa nouvelle appellation –, restent ouvertes. Samedi 23 janvier, de 21 heures à 3 heures du matin, elles accueilleront une centaine d’artistes venus de la chanson, du rap, du classique ou de l’électro, pour une Hypernuit qui devrait réchauffer le cœur des mélomanes, mais surtout celui des artistes privés de concerts depuis bientôt un an – à de rares exceptions près. La soirée sera diffusée simultanément sur France Inter, FIP, Mouv, France Musique et France Bleue.
Plus que les grands noms, même s’ils sont présents, de Benjamin Biolay à Eddy De Pretto, de Jeanne Added à Olivia Ruiz en passant par Pomme, Katerine, Bertrand Belin ou Alex Beaupain, c’est l’éclectisme musical de l’affiche qui séduit. Et pour cause : Hypernuit réunit les esthétiques des cinq stations de Radio France qui, exceptionnellement, rassembleront leurs antennes de 21 heures à 3 heures du matin. « Cela n’était pas arrivé depuis la chute du mur de Berlin » explique Didier Varrod, directeur de la musique de Radio France, à la manœuvre de cette soirée qu’il présentera avec Juliette Armanet et Malik Djoudi. Lutter contre « le risque d’anesthésie » artistique que représente cette pandémie méritait bien d’unir les forces et les talents défendus chaque jour sur les cinq des sept stations que compte la Maison ronde – France Info et France Culture restant en dehors du dispositif. Détail qui a son importance aujourd’hui, Hypernuit ne sera pas filmée, une façon de revenir aux fondamentaux de la radio. Et pour nous de se souvenir que la musique peut aussi se vivre loin des écrans.
Des duos formés pour l’occasion
L’idée d’une soirée de grande envergure a germé au lendemain du deuxième confinement, le 16 décembre dernier. Elle est le résultat concret de la mobilisation du collectif Et on remet le son, initié par la chanteuse Juliette Armanet et le chanteur Malik Djoudi. Cet appel, principalement diffusé sur les réseaux sociaux, entendait protester contre la fermeture prolongée des salles annoncée le 15 décembre dernier, et toujours en vigueur aujourd’hui.
Pas de vedette placée plus haute qu’une autre, pas de chanson à vendre puisque le programme serait essentiellement constitué de reprises, et des interventions de plusieurs métiers des coulisses (chauffeurs de tourbus, attachés de presse, régisseurs…). Hypernuit entend se faire le porte-voix d’un monde de la musique solidaire, et particulièrement attentif au sort des jeunes artistes, ceux qui ont vu leur premier album balayé par la crise sanitaire, à l’image de Terre Noire, Hervé ou Zed Yun Pavarotti…
Des duos ont donc été formés pour l’occasion entre talents confirmés et débutants : Oxmo Puccino chantera avec Sofiane, Benjamin Biolay avec Saskia, Blick Bassy avec François & the Atlas Mountain. Comme à la grande époque des émissions de variété, mais surtout afin d’éviter les changements de plateau incessants, ils seront accompagnés d’un même backing band, dirigé par Bastien Dorémus. La soirée se terminera aux platines du Rex Club, temple de la techno parisienne fermé depuis dix mois, pour une heure de mix, comme une lueur dans le couvre-feu.
Hypernuit, samedi 23 janvier, de 21h à 3h sur France Inter, FIP, Mouv’, France Bleue et France Musique.