Article publié sur lesoleil.com
Lors de la rédaction de mon nouveau bouquin sur les gins québécois (Tout sur les gins du Québec), j’ai eu un plaisir fou à replonger dans l’univers des cocktails oubliés, ceux qui ont marqué l’ascension de cette eau-de-vie dans les années 1800. Le plus important d’entre eux? Le martinez.
Des 210 cocktails à base de gin proposés dans mon livre, le martinez occupe une place spéciale puisqu’il est le fameux chaînon manquant, la première variation du manhattan (un cocktail au whisky) en cocktail au gin. C’est le martinez qui a poussé une génération de bartenders vers ce que l’on connaît aujourd’hui comme le roi des cocktails : le dry martini.
Sans martinez, il n’y aurait pas eu de martini. Mentionné pour la première fois dans le livre The Modern Bartender’s Guide paru en 1884, il aurait été inventé — selon ce que croient certains — par le célèbre Jerry Thomas pour un touriste qui se rendait dans la ville de Martinez, en Californie. D’autres attribuent sa création à un barman de la même ville. Quoi qu’il en soit, vous avez devant vous un martini qui tend vers le caramel et la rondeur, beaucoup plus réconfortant que le dry martini classique en ce mois de novembre.
Le martinez est le compagnon parfait de ceux qui ont envie de réaliser un martini adapté à leur gin céréalier, boisé, terreux ou vieilli en fût. N’hésitez pas à faire la recette qui suit avec un vermouth blanc ou à couper le vermouth sucré avec un vermouth sec. Tranquillement, vous comprendrez grâce à ce cocktail l’évolution qui a permis au dry martini — et à sa célèbre olive — de naître.
Martinez
Ingrédients
- 1,5 oz de gin
- 1 oz de vermouth rouge
- 0,25 oz de liqueur Luxardo Maraschino
- 2 traits d’amer Angostura
- Zeste d’orange (pour décorer)
Préparation
- Dans un verre à mélange rempli de glace, ajouter les ingrédients et mélanger à la cuillère.
- Filtrer à la passoire dans un verre à martini ou une coupe refroidie.
- Décorer d’un zeste d’orange
Santé!