Article publié sur lesoir.be
Cela fait plus de deux semaines que les responsables russes et ukrainiens se rencontrent pour des pourparlers. Il est question d’un plan de neutralité, qui mettrait fin à la guerre.
La Russie et l’Ukraine discutent d’un plan de neutralité qui mettrait fin à la guerre. Ce projet d’accord est prévu en quinze points. Il prévoit que Kiev renonce à ses ambitions d’entrer à l’OTAN, en échange de garanties de sécurité.
Un plan de paix ?
Ce plan de neutralité comprend un cessez-le-feu, ainsi que le retrait des forces russes si Kiev déclare sa neutralité et accepte des limites pour ses forces armées. C’est ce qu’ont indiqué trois personnes impliquées dans les pourparlers, selon le Financial Times .
Les négociateurs russes et ukrainiens ont discuté de cet accord en détail pour la première fois ce lundi. Il impliquerait que Kiev promette également de ne pas accueillir des bases militaires et/ou des armements étrangers, en échange de la protection d’alliés tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie.
Un point qui pourrait particulièrement s’avérer être un obstacle à tout accord est le statut des territoires ukrainiens saisis par la Russie. A cela s’ajoute la nature des garanties occidentales pour la sécurité de l’Ukraine.
Les Ukrainiens sont sceptiques
Tant la Russie que l’Ukraine ont récemment déclaré avoir progressé sur les termes de leur accord. Les responsables ukrainiens restent cependant sceptiques quant à l’engagement total du président russe Vladimir Poutine en faveur de la paix. Ils craignent en réalité que Moscou ne gagne du temps pour regrouper ses forces, et reprendre son offensive.
Ce mercredi, Vladimir Poutine n’avait montré aucun signe de compromis, en promettant que Moscou atteindrait tous ses objectifs de guerre en Ukraine.
Le conseiller principal du président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré au Financial Times que tout accord « impliquerait que les troupes russes quittent le territoire de l’Ukraine ». L’Ukraine conserverait alors ses forces armées mais serait obligée de rester en dehors des alliances militaires telles que l’OTAN, et ne pourra pas accepter de base militaire étrangère sur son territoire.
Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que des « formulations absolument spécifiques » étaient proches d’un accord dans les négociations.