Article publié sur lesechos.fr
Le taux d’incidence sur 7 jours, qui mesure le nombre de nouveaux cas de coronavirus pour 100.000 habitants, a atteint lundi 201,1. Un niveau record pour le pays depuis le début de la pandémie, il y a un an et demi.

L’Allemagne fait face à une 4e vague particulièrement virulente . Le taux d’incidence mesurant le nombre de nouveaux cas de coronavirus pour 100.000 habitants en Allemagne a atteint lundi 201,1 sur les sept derniers jours, un niveau record depuis le début de la pandémie il y a un an et demi. Le dernier record s’élevait à 197,6, battu le 22 décembre 2020. Alors que le taux de vaccination dans le pays stagne sous les 70 %, les autorités ont appelé ces derniers jours la population à se faire vacciner.
La course du virus « a clairement pris de la vitesse et frappe de plein fouet », « nous avons des semaines difficiles devant nous », a prévenu le ministre de la Santé Jens Spahn vendredi, au sortir d’un sommet de deux jours qui réunissait les ministres de la Santé des 16 Länder allemands à Lindau, en Bavière. Comme le chrétien-démocrate le prônait, ceux-ci ont, avant même la décision de la commission vaccinale, plaidé pour une généralisation d’une troisième dose de vaccin anti-Covid six mois après la deuxième injection.
Plus de tests et contrôles
Les Länder ont aussi décidé de renforcer la protection des personnes âgées en imposant de tester gratuitement les visiteurs et les personnels de soin travaillant dans les résidences de seniors. Ils ont par ailleurs promis de renforcer le contrôle de la règle réservant l’accès aux restaurants et aux lieux culturels aux personnes guéries, testées ou vaccinées. Mais ils ont refusé d’imposer la vaccination pour accéder à ces lieux, laissant la décision aux Länder dans les zones les plus infectées. A partir de lundi, la Saxe en refuse l’accès aux non vaccinés.
« Nous avons les instruments en main pour briser la vague », a martelé Jens Spahn. Selon lui, à l’instar d’une obligation vaccinale, les interdictions risqueraient de diviser la société et de perdre définitivement les plus sceptiques. Malgré l’extrême préoccupation d’Angela Merkel, dont le porte-parole Steffen Seibert s’est fait l’écho vendredi, son gouvernement ne peut d’ailleurs que gérer les affaires courantes. Ce sera au SPD, aux Verts et au FDP d’agir, une fois leur contrat de coalition gouvernementale bouclé.