Article publié sur bfmtv.com
Jusqu’à présent, les soignants asymptomatiques continuaient de travailler. Désormais, tout professionnel de santé, soignant ou non, ne pourra plus travailler et devra s’isoler.
La direction générale de la santé appelle à une nouvelle “organisation de crise” dans les hôpitaux pour se préparer à une nouvelle vague épidémique. Déprogrammations de certaines opérations, augmentation du nombre de lits, mobilisation de la réserve sanitaire par exemple, mais aussi, une nouveauté, la mise à l’arrêt des soignants atteints par le Covid-19 ou l’un de ses variants.
Car jusqu’à présent, les soignants asymptomatiques continuaient de travailler. Désormais, tout professionnel de santé, soignant ou non, ne pourra plus travailler et devrai s’isoler pendant 7 jours s’il est déclaré positif au Covid-19 et pendant 10 jours pour les variants.
La crainte d’une désorganisation
Dans le service de réanimation de l’hôpital de Beauvais (Oise) environ 70 soignants, il y en a toujours au moins 4 ou 5 touchés par le Covid-19 en même temps explique le directeur du service, le docteur David Luis, inquiet de cette nouvelle directive: “Cela a un impact réel parce que les seuls professionnels qui pouvaient continuer à travailler était les hospitaliers. Si on met en place cette mesure, cela va nous mettre en difficulté”, déplore-t-il au micro de RMC.
Côté syndicat, cette décision est une satisfaction. Depuis longtemps, ils demandaient à ce que les soignants positifs au coronavirus ne travaillent pas. En revanche, Dominique Chave de la CGT santé du privé regrette que la situation soit encore plus difficile dans les hôpitaux: “Déjà en temps normal on est à flux tendu donc aujourd’hui si on n’a pas les effectifs nécessaires pour appliquer ce qu’il y a à appliquer auprès du résident ou du patient, ça s’annonce très compliqué. On va bientôt être au pied du mur”.
Cette circulaire évoque aussi une nouvelle mobilisation de la réserve sanitaire pour pallier le manque de soignants.