Mort de Jean-Pierre Bacri : les 5 films qui ont marqué sa carrière

Article publié sur leparisien.fr

De «L’Eté en pente douce» au «Sens de la fête» en passant par «Didier», voici cinq longs-métrages qui ont particulièrement marqué la carrière du comédien décédé ce lundi à l’âge de 69 ans.

Jean-Pierre Bacri dans «L’Eté en pente douce», réalisé par Gérard Krawczyk. Flach Film/Films A2/Solus Productions/Séléna Audiovisuel

Le comédien et scénariste Jean-Pierre Bacri est décédé à l’âge de 69 ans ce lundi, a annoncé son agente, Anne Alvares-Correa. Il s’est éteint des suites d’un cancer après une carrière marquée par plusieurs César, d’abord en 1994, pour le scénario du film « Smoking/No Smoking », d’Alain Resnais, puis pour « Un air de famille », « On connaît la chanson » et « Le Goût des autres ». Enfin, seul, il avait aussi reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle dans « On connaît la chanson ».

«L’Eté en pente douce», de Gérard Krawczyk (1987). Jean-Pierre Bacri a déjà une longue carrière derrière lui lorsqu’il commence à décrocher des premiers rôles, dans les années 1980. S’il rencontre déjà le succès dans le polar « Mort un dimanche de pluie », en 1986, c’est dans « L’Eté en pente douce », adapté d’un roman de Pierre Pelot, qu’il éclate littéralement, un an plus tard. Il y incarne Fane, un homme qui revient s’installer dans le village de son enfance, en compagnie d’une très jolie compagne et d’un frère attardé. Une chronique douce-amère qui se finit en tragédie, et lui permet de se faire connaître du grand public. Disponible en DVD et VOD.

«Un Air de famille», de Cédric Klapisch (1996). Bacri adapte la pièce du même nom, récompensée d’un Molière, qu’il avait co-écrite avec sa compagne de l’époque, Agnès Jaoui. Leur scénario commun décroche un César. Il y est question, comme son nom l’indique, d’une famille, les Ménard, dont les membres se réunissent régulièrement dans le café tenu par l’un d’entre eux. Cette fois, à l’occasion de la célébration d’un anniversaire, les masques tombent, les petites jalousies resurgissent, les passions se déchaînent… Une superbe chronique familiale qui fait toujours référence. A (re)voir mardi 19 janvier sur C8 à 21h15. Disponible sur Salto, en VOD et DVD.

«Didier», d’Alain Chabat (1997). Jean-Pierre Bacri a plusieurs fois interprété le rôle du Français moyen, bougon et râleur, mais toujours attachant. Un personnage jamais aussi bien rendu que dans ce film, à l’histoire délirante. Bacri y est un agent de foot qui héberge le chien d’une amie, le fameux Didier. Celui-ci, une nuit, se transforme en humain, tout en gardant ses réflexes canins ! Un sommet d’humour, Bacri et Chabat s’y montrant à leur meilleur. Disponible sur Amazon Prime Video, en VOD et DVD.

«Le Goût des autres», d’Agnès Jaoui (2000). Pour ce nouveau scénario co-écrit avec sa compagne, comme lui résolument engagée à gauche, Bacri se lance dans un savoureux contre-emploi : celui d’un riche entrepreneur qui, conscient de ses lacunes culturelles, prend des cours d’anglais, et tombe amoureux de sa professeur. Festival de bons mots, le film est aussi une virulente critique des préjugés de classe et une dénonciation de l’exclusion. Message reçu 5/5 avec près de 4 millions d’entrées en France, quatre César et une sélection aux Oscars. Disponible sur Salto, en DVD et VOD.

«Le Sens de la fête», d’Olivier Nakache et Eric Toledano (2017). Le duo magique du cinéma français avait très envie de travailler avec Jean-Pierre Bacri. Il lui apporte donc sur un plateau ce scénario en or où l’acteur se glisse dans la peau d’un organisateur de mariage qui a fort à faire lors d’une soirée où tout dérape. Entouré d’un casting haut de gamme (Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Eye Haïdara, Alban Ivanov…), Bacri s’y montre une fois de plus impérial, alternant scènes comiques où son humour pince-sans-rire fait merveille et passages plus tendus ou émouvants. Diffusé ce dimanche prochain sur TF1. Disponible sur Amazon Prime Video, en VOD et DVD.

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