Yoga: quels sont ses bienfaits? Lequel choisir ?

Article publié sur topsante.com

1/4 – Le yoga équilibre les émotions et diminue l’anxiété
Grâce aux postures, aux respirations et aux visualisations, le yoga nous aide à mieux réguler nos tourbillons émotionnels et nous guide sur la voie de la sérénité. Côté postures, celle de l’arbre est particulièrement recommandée. Côté respiration, tentez l’ujjayi (ou respiration du conquérant) : assis en tailleur, tête baissée, inspirez et expirez pendant une à deux minutes (ou plus) tout en vous concentrant sur vos perceptions : passage de l’air au niveau du palais produisant un son sifflant à l’inspiration et un son aspiré à l’expiration…

2/4 – Le yoga préserve le dos
Le yoga sollicite beaucoup la colonne vertébrale, considérée comme notre colonne de vie. Toutes les postures développant la force et la souplesse du dos (chien tête en bas, fente avant, pigeon, cobra…) ainsi que celles fortifiant les abdos profonds (balancé des genoux, bateau…) sont indiquées pour prévenir les lumbagos. Le yoga favorisant un travail de respiration et de relaxation, il combat le stress, l’une des principales causes des maux de dos.

3/4 – Le yoga booste l’immunité
La pratique régulière de la respiration détoxifiante et de certaines postures de yoga (chien tête en haut, chien tête en bas, chandelle, charrue… ) stimule le fonctionnement des organes et des glandes – thymus, rate, foie, lymphe et intestins… -qui fabriquent les anticorps et éliminent les toxines. À ce titre, le yoga peut être considéré comme un immunostimulant naturel, qui permet d’affronter l’hiver en toute sérénité sans rhumes, grippes ou gastroentérites.

4/4 – Le yoga aide à mieux digérer
Manger dans le stress, sans mastiquer suffisamment favorise la formation de gaz, de reflux et engendre des troubles du transit et des douleurs digestives. Les respirations profondes et les postures, notamment les torsions (le triangle en torsion, la chaise en torsion, la torsion allongée…), les flexions avant (charrue…) et les inversions (chandelle), détoxifient l’organisme, stimulent et massent les organes de la digestion : foie, estomac, intestins. Elles détendent le diaphragme et apaisent le ventre, siège de nombreuses somatisations.

Postures, respiration et méditation confèrent au yoga de nombreuses vertus thérapeutiques attestées : il diminue les douleurs ou les troubles digestifs, booste les défenses immunitaires, apaise l’anxiété. Le point avec les spécialistes.

Qu’il soit de type hatha, astanga, vinyasa, nidra ou bikram, le yoga, pratique spirituelle et physique indienne vieille de 5000 ans qui a conquis l’Occident, compte en France 7,9 millions d’adeptes. Et pour cause : selon l’un des plus célèbres maîtres de yoga, B.K.S. Iyengar, « le yoga maintient une attitude équilibrée dans la vie de tous les jours et développe la capacité à être performant. »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) le mentionne même comme un moyen d’améliorer la santé dans son Plan d’action mondial sur l’activité physique 2018-2030 : des personnes plus actives pour un monde plus sain. Qu’en est-il ? Les vertus du yoga sont-elles prouvées scientifiquement ? Quel yoga pratiquer selon ses besoins ? À quelle fréquence ? Présente-t-il des contre-indications ?

LES MÊMES BÉNÉFICES POUR LA SANTÉ QUE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Auteure d’un ouvrage sur les vertus du yoga, Sophie Pensa prévient d’emblée : « Le yoga n’est pas une pilule miracle ! Il s’ inscrit dans une hygiène de vie globale : on travaille la posture, la respiration, la méditation, la philosophie de vie… C’est cet ensemble que l’on peut considérer comme thérapeutique.

Il présente les mêmes bénéfices que l’activité physique pour la santé : il lutte contre le surpoids et l’obésité, le stress, l’anxiété, la dépression et autres troubles mentaux, les troubles métaboliques et circulatoires… Le yoga favorise notre équilibre de vie, notre bien-être »,prêche la convaincue.

« À l’instar du sport, la pratique quotidienne du yoga engendre la sécrétion de neuromédiateurs »,indique, quant à elle, la Dre Jocelyne Borel-Kuhner, médecin de la douleur et yogathérapeute : « Sérotonine, noradrénaline, ocytocine, mélatonine, endorphines… Ces molécules vont diminuer le processus inflammatoire (cytokines) et la sécrétion de cortisol et réduire ainsi les maladies rhumatismales, chroniques et inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, les maladies neurodégénératives telles la sclérose en plaques, les séquelles d accident vasculaire cérébral, la fibromyalgie, l’anxiété, la dépression…

Le yoga peut aussi avoir une action préventive, en limitant les risques de chute, d’ostéoporose. Et être utilisé comme soin de support pour certaines pathologies (cancer, Alzheimer… ), contre la douleur notamment. » On en ressent vite les bienfaits : la détente psychocorporelle s’installe, le corps s’assouplit et se raffermit, certaines douleurs s’atténuent peu à peu… Et si on s’y mettait ?

QUEL TYPE DE YOGA ADOPTER ?

Selon une méta-analyse menée par le Dr Holger Cramer, directeur de recherche au département de médecine interne et intégrative de l’université de Duisburg-Essen (Allemagne), les effets du yoga sur la santé se font sentir, quel que soit le type pratiqué. Pour que les bénéfices soient au rendez-vous, choisissez votre cours en fonction du professeur plutôt que de son appellation et selon vos envies (yoga dynamique, doux, méditatif…).

>> Privilégiez un créneau horaire avec un nombre restreint de pratiquants (pas plus de dix) et avec un enseignant qui prend le temps de bien expliquer la posture et de l’adapter à chaque élève.

En savoir plus : Le Yoga santé, Sophie Pensa (éd. Leduc.s. Pratique)

Nos experts :

  • Dre Marie Lescarret, psychiatre à l’hôpital Charles-Perrens (Bordeaux) et professeure de yoga certifiée
  • Dre Jocelyne Borel-Kuhner, médecin de la douleur, yogathérapeute à l’hôpital René-Dubos, à Cergy-Pontoise, et professeure de yoga certifiée

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