Carte Interactive – Les 100 restaurants étoilés les moins chers de France

Article publié sur europe1.fr en juin 2021

Manger dans un restaurant distingué par le prestigieux guide Michelin sans se ruiner, c’est possible ! À l’occasion de la sortie de l’édition 2021, Europe 1 a recensé pour vous les quelque cent établissements proposant les menus les moins chers.

@Credit Photo Pixabay

La liste s’allonge : 54 nouveaux établissements ont reçu leur première étoile au Guide Michelin, lundi. Des restaurants distingués pour la finesse de leur cuisine, et donc hors de prix ? Pas forcément ! Europe 1 a sélectionné pour vous les quelque 100 tables étoilées les moins chères de France*, dont toutes proposent un menu à 35 euros maximum – parfois bien moins – le midi. Les prix sont ceux affichés en ligne et vont de 21 euros (La Vieille Tour, à Cellettes, dans le Loir-et-Cher), à 35 euros maximum. « Plus que jamais, il nous tenait particulièrement à cœur d’honorer ce rendez-vous que nous avons tous les ans avec les chefs, les équipes et tous les amoureux de la bonne table », a expliqué à Europe 1 Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin. Alors que les restaurants sont toujours fermés en raison de l’épidémie de coronavirus en France, notre carte recense aussi leurs sites internet, qui précisent si des menus en « click and collect » sont disponibles. 

Découvrez les 100 restaurants étoilés les moins chers de France (cliquez sur un restaurant pour avoir les informations : nom, adresse, prix du menu et site internet) : 

https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1IVkfs11-VSpijUULOLBPyyNeFEdk46c9&ll=46.82945526462576%2C1.5903897999999828&z=6

La clé d’un menu abordable : moins de produits nobles

Ce n’est pas une surprise : les restaurateurs qui proposent ces menus écartent d’emblée les produits nobles, type foie gras ou Saint-Jacques, leur préférant porc, lieu ou merlan. Ce qui ne veut pas dire « menu au rabais ». « Dans ce menu-là, il faut quand même que les gens sentent qu’ils sont dans un macaron Michelin, notre technique, le respect de la qualité du produit et la cuisson sont là. Le service aussi. Et on a une carte des vins adaptée au menu », explique par exemple Philippe Hardy, chef du Mascaret à Blainville-sur-Mer, dans la Manche. 

« On cherche des produits de saison, de producteurs régionaux », abonde Chrisophe Dupouy, qui dirige les Clefs d’Argent à Mont-de-Marsan. « Moi je fais des marchés quatre fois par semaine, on travaille beaucoup à base d’oeufs, des veloutés ou des entrées qui demandent un peu moins de produits, mais plus de travail », renchérit Philippe Hardy. 

« L’important, c’est que la clientèle ait envie de revenir »

Dans les plus petites villes, principalement, les chefs s’adressent à une clientèle plus fidélisable, comme le résume Philippe Hardy : « Les gens qui viennent par le petit menu, parce que c’est le midi et qu’il est servi en à peine trois-quarts d’heure, ils vont revenir le soir avec leur épouse, des amis… L’important, c’est que la clientèle ait envie de revenir. Nous n’avons pas une clientèle de passage, donc il faut diversifier le menu pour avoir une clientèle régulière sur ce menu », explique-t-il. « Et puis tout est transformé chez nous : on fait notre pain, notre beurre, et même le pralin pour les desserts ! On est à la fois des chefs étoilés, mais aussi des artisans cuisiniers. Et ça, c’est important. »

Christophe Dupouy, qui dirige Les Clefs d’argent à Mont-de-Marsan, dans les Landes, détaille le type de menu proposé à 25 euros : « Velouté de butternut avec des pickles de châtaignes, jambon de canard fumé, ensuite poisson sauvage de nos côtes braisé, avec des patates douces confites et pour dessert une revisite du Paris-Brest ».

Un premier restaurant végétal dans la sélection 2021

© Pierre Herbulot/Europe 1

Parmi ces restaurants proposant une formule midi abordable, on retrouve ONA (Origine non animale), le premier restaurant végétal à intégrer le célèbre guide rouge, avec un menu à 24 euros. Europe 1 s’était glissée dans les cuisines de la cheffe Claire Vallée lorsqu’elle a reçu le coup de fil lui annonçant l’obtention de sa première étoile, la semaine dernière. Retrouvez sa réaction émue en vidéo ici.

Le plus célèbre guide gastronomique a été le seul à faire sa sélection de l’ère Covid « selon les mêmes critères depuis toujours », alors que ses concurrents ont choisi d’annuler leur palmarès (comme le classement britannique 50 Best), ou de se réadapter face à la pandémie en récompensant les actions résistantes, innovantes ou solidaires des chefs (comme Gault et Millau ou La Liste). 

*Quand les prix des menus n’étaient pas clairs sur les site internet, notre reporter a appelé directement les restaurants pour avoir l’information.

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