Article publié sur francebleu.fr
Emmanuel Macron a rappelé ce mercredi en Conseil de défense sanitaire que “nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus”. Il a notamment évoqué la “situation dramatique” aux Antilles.

La quatrième vague de l’épidémie de coronavirus place la France dans une situation sanitaire “plus que délicate” et “impose notre mobilisation”, a déclaré mercredi Emmanuel Macron en ouverture d’un Conseil de défense et de sécurité sanitaire en visioconférence depuis le fort de Brégançon (Var).
“Nous avons dépassé en début de semaine les 9.000 hospitalisations pour COVID”, a-t-il précisé, en soulignant que “la barre des 1.600 patients en réanimation a également été franchie”. “La crise sanitaire n’est pas derrière nous, très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus”, a averti le chef de l’État.
“Dramatique” aux Antilles, “préoccupant” dans d’autres régions
Emmanuel Macron a déploré “la situation dramatique” en Martinique et en Guadeloupe, où un nouveau confinement strict fait son retour. Mais il a aussi évoqué “l’état des lieux préoccupant” en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, où le taux d’incidence dépasse les 500 cas pour 100.000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière.
En Occitanie, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle-Aquitaine, le plan blanc a d’ores et déjà déclenché pour renforcer les capacités d’accueil dans les hôpitaux.
“Un scénario d’urgence est aujourd’hui devant nous”, cette situation “implique la solidarité inconditionnelle de la Nation” et offre “la démonstration cruelle” que “la vaccination est le moyen le plus efficace” face au virus, a martelé le chef de l’Etat.
Accélérer encore la vaccination
Cette quatrième vague sera au cœur du Conseil de défense et du Conseil des ministres prévu dans la foulée. La question de nouveaux transferts de malades de la Martinique vers la métropole pourrait être abordée, alors que de premières évacuations de patients ont été effectuées début août vers des hôpitaux de l’Hexagone. Il s’agit aussi d’accélérer la vaccination, alors que la Martinique et la Guadeloupe ont un taux de vaccinés inférieur à celui de la métropole : à peine 20% de la population l’est complètement, contre plus de 55% en métropole.
Le Conseil examinera également la mise en place contestée du pass sanitaire étendu, en vigueur depuis lundi et actuellement en “semaine de rodage”. “Si on n’avait pas la vaccination et le pass sanitaire, probablement on aurait refermé certains lieux”, souligne Gabriel Attal, pour qui “la grande majorité silencieuse a fait le choix de la vaccination”, face à ceux qui doutent mais aussi “des personnes, j’espère très minoritaires, qui en veulent plus à la République qu’au vaccin”, avec “des relents racistes et antisémites”.
Quant à la distribution d’une troisième dose de vaccin aux plus âgés et aux plus fragiles, annoncée par Emmanuel Macron, elle sera également abordée. “Nous allons attendre les arbitrages rendus aujourd’hui”, a déclaré sur franceinfo le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, qui milite pour injecter une troisième dose à la rentrée aux personnes les plus fragiles et aux personnes âgées de plus de 80 ans, en particulier dans les Ehpad.
S’agissant de la vaccination, Emmanuel Macron a insisté sur “un objectif très simple : la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés”. “Il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d’août”, a-t-il ajouté, en estimant être “en bonne voie” puisque “37,8 millions de Français” le sont déjà complètement.