Article publié sur business.lesechos.fr
La jeune pousse bordelaise Ethic Drinks promeut un négoce écoresponsable. Export, circuit caviste, grande distribution… Ethic Drinks avance sur tous les fronts en ciblant les millénials.

Mickaël Alborghetti, CEO et cofondateur d’Ethic Drinks. – Ethic Drinks
Act for good, Biodiversité, Don’t break my ice… Le message véhiculé par les marques de vins d’Ethic Drinks est clair : ici, on est écoresponsable. Green washing ? Un simple coup d’oeil au parcours du raisin de la vigne au verre écarte tout doute : vignerons labellisés, packaging écoresponsable sans capsules, expédition zéro carbone grâce à un mécanisme de compensation en plantant des arbres à Saint-Emilion… Ajoutez à cela de la certification B-corp et de la qualité d’ entreprise à mission . Sans parler de l’adhésion aux programmes 1 % for the planet et Entreprendre pour la planète de WWF. Et la jeune pousse bordelaise n’entend pas s’arrêter là. « Nous lancerons cette année les canettes pour remplacer le verre, très énergivore, et nous utiliserons du plastique recyclé pour filmer les palettes », explique Mickaël Alborghetti, fondateur de la start-up.
Cibler les millénials
Depuis son lancement fin 2019, Ethic Drinks multiplie les initiatives. Les débuts ont pourtant été difficiles. En février 2020, Mickaël Alborghetti attrape la Covid. « Ma femme a rejoint l’entreprise et pris en charge tout le marketing, raconte le trentenaire. Le démarrage a été très compliqué. Puis nous nous sommes concentrés sur le positif ». Le positif, pour Ethic Drinks, est la démonstration du bien-fondé de son engagement environnemental. « Cette crise a mis en lumière la fragilité de l’espèce humaine. Elle a aussi montré que notre entreprise a du sens. Le bio est le seul segment en croissance dans le secteur du vin », souligne l’entrepreneur.
Sourcer des vignerons bio
Remis sur pied, il sillonne l’Hexagone pour trouver de nouveaux vignerons labellisés bio, Demeter ou biodynamie. « Beaucoup de vignerons se sont tournés vers nous pour commercialiser leur production. Nous avons noué des partenariats dans toute la France avec un sourcing de grande qualité », explique-t-il. La start-up, qui compte à présent 7 salariés, entend aussi prospecter au-delà des frontières hexagonales. « Notre génération est profondément européenne. Nous avons des amis en Italie et en Espagne », glisse-t-il. L’entrepreneur doit attendre l’automne pour avoir des rendez-vous commerciaux. D’abord avec Monoprix puis V and B , réseau caviste qui « casse les codes ». « Nous ciblons les enseignes fréquentées par notre cible, les millénials soucieux de l’environnement ». Et pour leur taper dans l’oeil, la start-up a conçu des étiquettes colorées où seul est indiqué le cépage.

Ethik Drinks
L’export comme relais de croissance
Parallèlement, Ethic Drinks s’est lancé à l’export grâce à des contacts sur les marchés étrangers. Avec, en premier lieu les Etats-Unis où la jeune pousse réalisera, en cette année 2020, 80 % de ses ventes. « Les millénials américains sont plus consommateurs de vin que les millénials français », affirme Mickaël Alborghetti. Capitalisant sur ses contacts, Ethic Drinks vise désormais le Japon, la Grande-Bretagne et le Brésil. Pourquoi une telle hâte ? « Nous avançons vite pour occuper le terrain ». Les résultats sont là : la jeune pousse bordelaise a réalisé un chiffre d’affaires de 400.000 euros sur 14 mois. Un chiffre qu’elle entend doubler au premier semestre 2021.