Comment choisir son vin écologique ?

Bio, biodynamique, nature… ces vins se font une place de choix sur nos tables. Sont-ils plus sains et meilleurs pour l’environnement ? On fait le point.

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© Jan Hakan Dahlstrom / Getty Images

JE VEUX UN VIN CERTIFIÉ PAR UN LABEL

Toutes les pratiques viticoles modernes sont censées inclure la dimension environnementale. En agriculture biologique et biodynamique, pesticides et fongicides de synthèse sont interdits. Les vins produits en biologique sont repérables grâce aux labels AB, Nature et Progrès ou Ecocert. En biodynamie (labels Demeter et Biodyvin), on utilise des décoctions ou des engrais strictement d’origine animale, végétale ou minérale et on favorise le soin préventif contre les maladies par un examen attentif du vignoble et des interactions entre les plantes qui s’y trouvent. Souvent qualifiée d’ésotérique, la méthode en biodynamie se base aussi sur le calendrier lunaire et sur la mémoire de l’eau et sa dynamisation, partant du principe que l’eau serait capable de capter et transmettre certaines énergies aux éléments. Concernant les vins nature, leur certification officielle est en cours avec la création d’une charte et d’un cahier des charges.

JE VEUX UN VIN NON TRAFIQUÉ

Les labels bio, outre interdire les produits de synthèse, garantissent que certaines pratiques transformant profondément la structure du raisin ou du vin n’ont pas cours. Par exemple, l’« osmose inverse » (élimination d’un excédent d’eau) ou la « flash-pasteurisation » (chauffage du vin pour détruire des bactéries) parfois utilisées en conventionnel. Au-delà des pratiques physiques, on peut ajouter une série de produits, plus ou moins inoffensifs, afin de modifier ou améliorer le goût du vin : gomme arabique, sucre, acide, tanins artificiels… La liste, même en catégorie biologique, peut être longue. C’est pourquoi les vignerons en nature refusent de produire avec autre chose que du raisin : ils se passent de tout autre ingrédient hormis, et encore, un peu de soufre, connu sous le terme de sulfites.

JE VEUX UN VIN QUI NE DONNE PAS LA MIGRAINE

Il existe un débat sur le fait qu’un excès de ces fameux sulfites dans le vin, combinés à d’autres produits de vinification, donnerait plus facilement mal à la tête ou causerait chez certaines personnes des intolérances se manifestant par des rougeurs, des sensations d’irritation… Pour l’instant, il n’y a pas de preuves scientifiques. La teneur en sulfites est réglementée dans le vin biologique, le plafond est baissé de moitié en biodynamie et les vignerons nature l’utilisent en doses infinitésimales, voire pas du tout. Le premier facteur de migraines est la déshydratation due à l’alcool : pour éviter les lendemains brumeux, rien de mieux qu’alterner un verre de vin et un verre d’eau.

JE VEUX UN VIN QUI A DU GOÛT

Là, on touche au cœur du problème. Avoir un label ne garantit en rien le goût mais un vigneron qui fait la démarche de s’inscrire en bio montre déjà qu’il a à cœur de fabriquer un produit sain. Les productions nature peuvent être plus rock’n’roll, avec un esprit de fronde, ou au contraire très sages. Finalement, la vérité est dans le verre, et pour la trouver, faites confiance à vos cavistes, meilleurs passeurs d’émotion. 

LE BIO EST-IL PLUS CHER ?

Le soin apporté aux vignes, le rendement parfois un peu moindre, le surplus de main-d’œuvre peuvent légèrement faire monter les prix. Mais rémunérer correctement le travail des vignerons est un bon réflexe. On peut dénicher de très belles productions à prix raisonnable : autour d’une dizaine d’euros, on trouve des pépites.

NOS CUVÉES PRÉFÉRÉES DU MOMENT…

• Fleur de Cailloux 2018, vin de France, Jean-Philippe Padié : blanc précis et fin. 14 €.
• Cheval Magique, Le Vin du Sorcier, 2019, vin de France, Borie de Maurel : un rouge gourmand en diable. 7 €.
• À Flot 2019, côtes-de-provence, La Navicelle : un rosé de soif et de copains. 9 €.

D’autres références sur vin-bio-ardoneo.comvins-etonnants.com et vinscheznous.com

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