Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : Le taux de positivité multiplié par deux en une semaine

Article publié sur 20minutes.fr

EPIDEMIE La situation s’explique en partie par un retour à la normale des pratiques de dépistage, mais aussi par une reprise de la circulation du Sars-Cov-2, analyse Santé Publique

Pancarte de prévention sur le coronavirus à l’entrée de la rue Sainte-Catherine à Bordeaux — Mickaël Bosredon/20 Minutes

  • Le taux de positivité en Nouvelle-Aquitaine est passé de 1,9 % à 4 % lors de la dernière semaine de 2020.
  • Il s’agit en partie d’un retour à la normale des pratiques de dépistage, après une forte hausse juste avant Noël, décrypte Santé Publique, mais aussi d’une reprise de la circulation du virus.
  • La hausse du taux de positivité est constatée dans tous les départements de Nouvelle-Aquitaine.

La situation s’explique en partie par un retour à la normale des pratiques de dépistage. Mais aussi par une reprise de la circulation du virus. S’il n’y a pas encore lieu de paniquer, les derniers chiffres de Santé Publique ne sont guère rassurants. Selon le dernier bilan épidémiologique paru ce vendredi, la plupart des indicateurs concernant la circulation du Covid-19 sont à la hausse en Nouvelle-Aquitaine.

Avec 5.615 cas confirmés entre le 28 décembre et le 3 janvier, le taux de positivité dans la région est désormais de 4 %. Il était de 1,9 % une semaine plus tôt, entre le 21 et le 27 décembre. « Cette hausse s’observe dans toutes les classes d’âges, particulièrement chez les enfants de 0 à 14 ans, où ce taux est passé de 2,1 % à 7,4 %, et est ainsi au-dessus du seuil d’attention (5 %), note Santé Publique. En parallèle, le taux de dépistage a fortement chuté lors de la semaine 53 avec 2.321 tests réalisés pour 100.000 habitants contre 3.650 pour 100.000 en semaine 52, soit une baisse du taux de dépistage de 37 %. »

Taux de positivité de 3,8 % en Gironde

L’augmentation du taux de positivité s’observe dans tous les départements, particulièrement en Haute-Vienne (4,6 %), en Gironde (3,8 %), dans la Vienne (3,1 %), dans les Landes (5,9 %) et en Dordogne (3,4 %) où ce taux a été multiplié par plus de deux. Les départements des Deux-Sèvres et des Landes présentent les taux de positivité les plus élevés de la région (supérieurs à 5 %).

Le taux d’incidence est aussi à la hausse, puisqu’il s’établit désormais à 93,6/100.000 habitants, contre 70,5 au 27 décembre, soit une hausse de 30 %. « Cette tendance est observée dans toutes les tranches d’âge, excepté chez les 75 ans et plus où ce taux était déjà le plus élevé mais est resté stable. »

Le taux d’incidence varie de 60,4 dans la Vienne à 169,6 dans les Deux-Sèvres. On note une hausse particulièrement forte dans les Deux-Sèvres (+65 %), en Haute-Vienne (+60 %) et en Dordogne (+55 %)Le seul département à enregistrer une baisse est le Lot-et-Garonne (-10 %), mais il reste parmi les taux régionaux les plus élevés derrière les Deux-Sèvres, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Il est de 94,7 en Gironde, contre 68,8 une semaine plus tôt.

Afflux de personnes souhaitant se faire tester durant les fêtes

Cette situation est bien la conséquence « d’une reprise de la circulation du SARS-CoV-2 dans la région », mais Santé Publique relève aussi que « cette évolution du taux de positivité et du taux de dépistage dans un sens opposé est probablement liée à un “retour à la normale” des pratiques de dépistage ».

Effectivement, pendant les fêtes, « un afflux de personnes souhaitant se faire tester pour ne pas risquer d’exposer leur entourage familial au virus a entraîné une augmentation du dépistage par précaution chez des personnes asymptomatiques et ainsi une diminution mécanique du taux de positivité. On assiste à présent au phénomène inverse, avec une diminution du nombre de tests réalisés et une augmentation du taux de positivité liée à un recentrage du dépistage sur les personnes symptomatiques et les cas contacts des cas confirmés. »

Pour le moment, l’activité dans les hôpitaux est stable, avec 1.136 personnes hospitalisées pour Covid-19, dont 147 en réanimation. Parmi les patients hospitalisés, plus des trois quarts (77,4 %) ont plus de 70 ans. Un tiers des patients (35,3 %) sont hospitalisés en Gironde, 14,5 % dans les Pyrénées-Atlantiques et 10,7 % dans les Landes.

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