Niveau musique, l’Angleterre est une terre de nombreux grands artistes. Eric Clapton, l’un des plus grands guitaristes de tous les temps est mis à l’honneur ce soir dans le documentaire d’Arte. Et voilà ce qui me fait du bien, surtout dans ce contexte actuel : la musique !! J’ai tellement hâte de pouvoir retourner à un festival ou à un concert… Et vous?
Article publié sur lacroix.com

Diffusé vendredi 8 janvier à 22 h 25 sur Arte, le documentaire « Éric Clapton : la vie en blues » brosse le portrait de ce légendaire guitar hero. Il sera suivi à 0 h 35 du concert « Slowhand at 70 ».
« Clapton is God », avait écrit un fan sur un mur de Londres forgeant le surnom excessif d’un artiste surdoué. Le guitariste britannique, né en 1945, tient lui-même le fil de ce récit de sa vie flamboyante et déchirante, sans masquer sa fatigue, l’usure de sa voix. Le portrait tout en finesse d’une personnalité difficile, égocentrique et arrogante, marquée par des drames et transcendée par une passion artistique exigeante, primordiale.
Le blues « apaise sa douleur »
De cette « vie en blues » on peut retenir les traumas : une mère adolescente qui le rejette, une plongée dans les drogues, un fils adoré mort à 4 ans en chutant d’un gratte-ciel… « La musique m’a sauvé la vie », confie Éric Clapton. Enfant, il a une « révélation » en entendant Muddy Waters. « Cette musique a apaisé ma douleur ». Devenu « accro au blues », il s’entraîne seul sur sa première guitare, jouant par-dessus ses disques jour et nuit.
Il forge son jeu virtuose dans un travail acharné, ouvert à toutes les influences. Il veut jouer comme BB King, sonner comme le hautbois indien de Bismillah Khan, l’harmonica de Little Walter, le blues de John Mayall, trouver des harmonies dignes des Beatles, devenir l’égal de George Harrison, dont il courtise l’épouse Patti qui lui inspire Layla…
Quand sa guitare prodigieuse se fait entendre, quand défilent les artistes avec qui Clapton a joué, ceux qu’il a admirés, ceux qu’il a trahis, le film devient passionnant. Roger Waters de Pink Floyd salue « un son révolutionnaire », Bob Dylan l’écoute intensément, Muddy Waters se moque des « Blancs qui savent jouer dix fois plus d’accords que moi, mais qui n’auront jamais la voix », Aretha Franklin lui propose une session, Jimi Hendrix l’adoube, les Beatles l’invitent sur l’Album blanc, BB King lui rend hommage… La légende du guitar hero est en marche.